- Citation :
- Soeur Louve
Ce n'est pas de lui, c'est un enseignement du peuple Senoï.
Les Senoïs sont un peuple primitif très équilibré ;
ils ne connaissent pas les névroses et les dépressions.
La première question que pose un Senoï est : "de quoi as-tu rêvé la nuit dernière ?".
Ils font toujours face à leur adversaire et dès qu'ils arrivent à le vaincre,
ils l'obligent à leur donner un cadeau (une phrase-pouvoir, une chanson, une danse, etc.).
Lorsqu'ils sont perdants, ils continuent à lutter en appelant à l'aide
jusqu'à ce que quelqu'un vienne les secourir.
Les ennemis de rêve, après avoir été vaincus, deviennent souvent des alliés
qui accourent par la suite en cas de danger.
D'après les scientifiques, cette conception permet de se décharger
de son agressivité naturelle pour rééquilibrer son esprit.
En règle générale, on ne fuit jamais dans un rêve, on essaie toujours de faire face ;
les peurs inconscientes grandissent lorsqu'on fuit.
Par contre, en les affrontant, on les ramène souvent à leur juste valeur
qui nous effraye parce que nous l'exagérons consciemment.
Un conflit réglé en rêve est toujours salutaire.
Souvent l'histoire du rêve nous montre comment prendre l'avantage ;
elle nous décrit aussi la nature du danger... mais si nous fuyons, nous ne saurons rien.
Mais il faut toujours se souvenir que les Senoïs insistent sur le fait d'appeler à l'aide
si le combat tourne mal :
c'est vrai surtout dans le cas
d'une rencontre.
"La petite prière du coeur" filera droit chez
les êtres de lumière pour retentir comme un S.O.S.
Ou alors "la prière de la guerrière de lumière" changera le rêve de niveau...
il se poursuivra dans un état de conscience supérieur, ou dans les hautes sphères de l'astral.
Ce sont les meilleures défenses contre un
horla,
la seule force qui peut se montrer dangereuse dans les rêves.
- Citation :
- Qu'en penses-tu Sierra ? Est-ce que c'est vraiment sans danger ?
D'après les informations de 3ème ou 4ème main
ou d'après thérapeutes occidentaux, il n'y a aucun danger.
Les anthropologues et les sociologues ont étudié exhaustivement
les coutumes oniriques des Senoïs.
Les descriptions ont fait couler beaucoup d'encre... mais que dit leur chaman ?
Je n'ai jamais lu de commentaires à son sujet,
pourtant dans les peuplades primitives, chaque clan a le sien.
D'après les chamans, le danger dans l'art de rêver est réel
parce que le rêveur passe d'un rêve courant, inoffensif, à un rêve lucide.
Dans un rêve dans lequel tu es pourchassée,
si tu te retournes parce que tu t'es souvenue qu'il faut toujours faire face dans un rêve...
quelque chose a changé : tu bascules dans un rêve lucide.
Dans ce cas, tu perds tes protections naturelles, comme la censure, par exemple.
En reprenant l'enseignement senoï, tu vois facilement qu'ils évoluent dans un rêve lucide :
ils se souviennent de toujours faire face à un agresseur,
ils se souviennent qu'ils doivent ramener un
cadeau de rêve, etc.
Si tu fais jouer les violons, Soeur Louve, il faudra danser jusqu'au bout,
c'est à dire qu'en t'entraînant au rêve lucide, tôt ou tard,
tu seras prise en chasse par un horla, une force sauvage de l'inconscient.
Sans le pouvoir de la prière, ton équilibre mental sera directement menacé.