Sylvie Admin
Messages : 10436 Date d'inscription : 17/08/2011 Age : 53 Localisation : Belgique Humeur : plutôt positive :o)
| Sujet: Débusquer la pensée qui sous-tend la souffrance Sam 5 Nov - 12:16 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Débusquer la pensée qui sous-tend la souffrance
Je n'ai jamais éprouvé de sentiment stressant qui n'était pas le résultat d'un attachement à une idée fallacieuse. Derrière chaque sensation désagréable se cache une pensée qui n'est pas vraie pour nous. « Le vent devrait cesser de souffler. » « Mon mari devrait être d'accord avec moi. » Nous avons une pensée qui contredit la réalité, par la suite nous éprouvons l'émotion stressante qui en découle, nous agissons animés par celle-ci, ce qui engendre encore davantage de stress pour nous-mêmes. Plutôt que de cerner la cause originelle - la pensée -, nous tentons de transformer le sentiment en cherchant à l'extérieur de nous. Nous essayons de changer l'autre, ou nous nous jetons dans le sexe, la bouffe, l'alcool, les drogues ou l'argent afin d'obtenir un soulagement éphémère et l'illusion d'être aux gouvernes de notre vie.
Comme il est facile de se laisser emporter par une sensation accablante, il est donc utile de se souvenir que toute impression stressante fait office de signal d'alerte bienveillant nous avertissant que nous nous empêtrons dans un rêve. La dépression, la douleur et la peur sont des dons du ciel qui nous rappellent de sonder notre attitude mentale à l'instant, que nous vivons une fiction qui n'est pas vraie pour nous. Le fait de vivre un mensonge est systématiquement stressant. Mais si nous n'écoutons pas le signal d'alarme, nous tentons de modifier et de manipuler la sensation en cherchant la solution à l'extérieur de nous. C'est pourquoi j'affirme qu'un signal vous informe que vous avez une pensée qui vaut la peine d'être investiguée. Et le fait d'examiner une pensée fallacieuse grâce au Travail vous conduira toujours vers celui ou celle que vous êtes vraiment. Il est douloureux de croire que vous êtes quelqu'un d'autre que celui ou celle que vous êtes, de vivre une fiction autre que le bonheur.
Si vous placez votre main dans le feu, est-ce que vous avez besoin qu'on vous dise de la retirer ? Faut-il en prendre la décision ? Non. Quand votre main se met à brûler, elle réagit. Il n'y a nul besoin de la guider ; elle se meut toute seule. De manière analogue, une fois que vous avez saisi, par l'examen, qu'une pensée fallacieuse provoque de la souffrance, vous vous en éloignez. Avant la pensée, vous ne souffriez pas ; quand elle apparaît, vous avez mal ; si vous reconnaissez que celle-ci n'est pas vraie, alors la souffrance se dissipe à nouveau. Voilà comment le Travail opère. « Comment dois-je réagir lorsque cette pensée se manifeste ? » La main dans le feu. « Qui serais-je sans cette pensée ? » Elle se retire des flammes. Nous constatons la présence de la pensée, ressentons la main qui brûle et, tout naturellement, nous reprenons la position originelle ; nul besoin de nous le faire dire. Et la prochaine fois que cette pensée reviendra, le mental s'éloignera automatiquement du feu. Le Travail nous invite à prendre conscience du principe de cause à effet interne. Si nous l'identifions, toute notre souffrance se dénoue d'elle-même.
Byron Katie | |
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