En ce qui me concerne, elle a tout bon à chaque fois...
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Ce mois-ci, j'ai hésité à me lancer dans la rédaction d'un bulletin sur les énergies du mois. D'abord parce que le mois a commencé en fanfare, énergétiquement, et que j'ai cru être la seule concernée aussi fort. Ensuite parce que j'avais du mal à voir une quelconque cohérence dans tout mes ressentis et que je peinais à mettre des mots. Mais voilà que la pleine lune approche à nouveau et que mes nuits sont plus légères...et comme souvent dans ces périodes-là, ces moments d'insomnie m'apportent des images et une sorte de « vue d'ensemble », au niveau symbolique et métaphorique.
Puisqu'il en est ainsi, donc, parlons de ces « énergies de novembre 2011 ».
Certains l'ont bien senti et sont venu le partager ici : énergétiquement, Novembre promet d'être décapant. Oui, je sais, ça fait un peu redite avec les mois suivants...pourtant, rien de comparable. Nous avions cru être formés en tant qu'urgentistes, alors qu'en réalité nous avons seulement passé la formation aux premiers secours...
Novembre 2011 représente une espèce de « saut » dans les strates du déblayage qui s'opère depuis le début de l'année. C'est à ce point de l'année que nous rentrons « dans le dur ». Et « le dur » n'a pas l'intention de se laisser faire sans résister !
L'image qui m'est venue est celle du Yin et du Yang, associés sous la forme d'une rivière et d'un rocher. Pendant des âges immémoriaux nous avons patiemment construit nos fondations, notre personnalité, cette vitrine de notre être qui nous rassure, et semble dire au monde « qui nous sommes ». Il s'agit d'une part de nous-même qui s'est cristallisée au fil du temps, au fil des expériences, autour d'un ensemble de choix directeurs. On y trouve en vrac : des modes de fonctionnement génériques, des croyances, des identifications puissantes, des schémas mentaux... C'est ici, dans la personnalité, que s'exprime celui qu'on appelle l'égo. Et cette personnalité, c'est une part clivée de nous-même, qui s'est longtemps sentie « séparée du reste de l'univers » et a donc du s'inventer un mode d'être fictif pour conjurer la peur qui en résultait. La personnalité repose donc sur le sentiment de séparation. Elle est un rempart « faute de mieux ». Elle est un rocher, une part Yang / masculine de « l'individu qui s'ignore » (individu signifiant « qui ne peut être divisé »...).
Mais c'était sans compter avec le mouvement incessant et ultra-patient de la Vie. La Vie est un flux. C'est la rivière, Yin. Et la rivière, elle s'en balance du rocher au milieu de ses flots. Quand bien même le rocher aurait été tellement bien conçu qu'il serait devenu barrage total...la rivière sait, parce que cela appartient à sa nature, que la patience et le long terme œuvrent de son côté. Dans la durée, en effet, c'est le Yin qui érode le Yang. Toujours.
Ceci pour dire que Novembre est l'entame puissante et incontournable du Yang, du rocher intérieur, de cette personnalité que souvent nous méconnaissons et dont les contours restent flous pour bien des gens. Novembre est le début d'un voyage passionnant et éprouvant. Pour celui qui accepte le processus en cours, les énergies du moment proposent, au menu :
mise à jour des grands schémas fondateurs de la personnalité (à quoi j'ai longtemps adhéré, cru, à quoi je m'identifie encore, quels sont mes grands modes de réaction...).
Dissolution progressive sollicitant fortement l'organisme (gare aux bugs ! J'en reparle juste après)
Invitation à s'abandonner encore plus totalement à ce qui s'en vient, sans confondre « abandon » et « j'abandonne ». S'abandonner n'est pas abandonner. Accepter de se laisser embarquer dans le Yin de la Vie n'est pas non plus renoncement à habiter son centre et son corps, ni à exercer sa vigilance intérieure et son discernement.
Ces derniers jours, personnellement, j'ai bien cru que j'allais couler corps et bien. Bon, j'ai souvent traversé des moments semblables ces derniers mois, certes...mais 100% identiques, non. Un truc assez bizarre m'a mis la puce à l'oreille, et mon intuition s'en est mêlée pour asseoir ce ressenti : par 4 fois en une semaine j'ai entendu parlé et lu (par hasard, évidemment...) des histoires d'AVC. A chaque fois, d'ailleurs, des histoires d'AVC qui finissent bien : les personnes sont rentrées chez elles, saines et sauves, certaines d'entre elles ayant profondément modifié leur rapport au monde. Le cerveau a certes eu un « bug », mais il a conduit à une modification profonde du paysage de la personnalité... Parfois elle semble avoir « disparu » (et la personne est en état apparent « d'éveil ») et d'autres fois elle a basculé dans un autre mode de fonctionnement (désinhibition de l'expression chez une personne particulièrement inhibée par exemple).
Mais qui dit « AVC » dit survoltage électrique et sanguin dans le cerveau. C'est précisément l'image de « péter un plomb ou un fusible». Ceci m'inspire un besoin urgent, malgré la tourmente ambiante au niveau énergétique de « laisser faire », ainsi que je l'évoquais plus haut, en opposant une moindre résistance aux changements qui de toute façon s'invitent d'eux-mêmes. C'est comme si nous étions bombardés constamment de nouvelles fréquences qui délogent des pans entiers de notre construction personnelle, qui ne sont « pas nous », mais auxquels pourtant nous nous sommes attachés. Et derrière s'en viennent les causes plus profondes d'édification de tout l'édifice. Gare à ceux qui chercheront (vainement) à vouloir « tout comprendre » ! L'excès de recours au mental risque fort d'être préjudiciable dans pareille période, sans contrepoids adéquat.
La Vie n’œuvre pas « contre nous », ne l'oubliez pas. Elle propose pour chacun un rythme qu'il est en capacité de supporter...mais à trop résister et faire la sourde oreille, c'est à une révolte massive que nous risquons d'assister. Des « accidents physiologiques et physiques » risquent, à mon sens, d'augmenter un peu partout. Le Yin, imperturbable, continue son chemin...avec ou sans nous.
Comment faire donc ?
Je ne peux bien évidemment prétendre avoir de réponse toute faite. Mais néanmoins, si j'écris ce blog, c'est que je commence à entrevoir une piste. J'ai eu l'intuition de me rendre dans une librairie dernièrement et je suis tombée sur un livre qui parlait de « passer à l'action ». Puis quelques jours plus tard, alors que je ressentais une colossale force d'inertie qui m'immobilisait, dans tous les sens du terme, j'ai reçu le conseil d'aller marcher, mais pas en me baladant gentiment, non, plutôt en « produisant un effort physique réel ». J'étais tellement mal que je suis partie marcher plus d'une heure d'un pas rapide sous des trombes d'eau ! Résultat intéressant : c'est comme si mon corps avait brûlé des tonnes de déchets en peu de temps. J'ai eu la sensation d'être devenue un immense incinérateur, avec bouffées de chaleur intempestives et variations colossales dans l'énergie. Mais j'ai le sentiment que cette notion d'exercice physique intense, mobilisant notamment le système cardiaque, et incitant à travailler l'endurance, sont de puissants alliés dans la période actuelle. Plus que jamais auparavant. Et que la régularité sera bénéfique et protectrice pour le système cardio-vasculaire à moyen terme.
Le second point que m'est apparu flagrant c'est le besoin de « devenir synchrone ». Synchrone avec notre essence. Synchrone avec l'impulsion de l'essence en nous-mêmes, avec le flux de ce que nous sommes. Alors là, nous ne sommes pas tous égaux...certains sont naturellement ajustés et à l'écoute de ces mini-impulsions fondamentales de leur être. Et lire cette notion de « devenir synchrone » va leur paraître aussi bête qu'évident. Mais il existe pléthore d'autres personnes qui, de part leur histoire de vie, ont appris à se désynchroniser de leur essence véritable. Le résultat est flagrant au quotidien : on part au mauvais moment, pour tout un tas de mauvaises raisons. Soit on est « en retard » (difficile de se lancer), soit on est « en avance » (on anticipe les demandes, les besoins des autres et on cavale sans cesse, tout en n'écoutant pas les signaux intérieurs de fatigue), soit c'est un bon mélange des deux. Mais même dans ce dernier cas, ce qui manque c'est l'harmonie.
En effet, un mouvement aussi anodin que le balancement alternatif sur une jambe puis l'autre peut être - selon que vous êtes synchrone avec l'impulsion intérieure ou pas - soit fatiguant, soit régénérant. Imaginez donc quelqu'un qui marche, parle, agit et se repose de manière constamment asynchrone avec son essence profonde : la fatigue et la sensation de non-récupération sont au bout du chemin. Sont impliqués notamment les systèmes musculaires, lymphatiques, hormonaux, les fascias... C'est l'organisme tout entier qui pâtit de notre manque de synchronisation avec notre courant intérieur.
Or, comme je le disais plus haut, nous entrons dans une phase qui va toucher progressivement à nos fondations... Donc, ménageons notre monture. Et apprenons à vivre les mêmes journées en y mettant moins d'effort et en laissant davantage l'impulsion intérieure nous guider... De là sourdra notre énergie véritable, qui elle est inépuisable.
J'ai souvent entendu, depuis début novembre, au fond de moi « laisse-moi faire, laisse aller, je m'en occupe ». Et j'ai senti, dans le même mouvement toutes mes résistances pour « tenir bon » qui s'en mêlaient. Jusqu'à ce que ça lâche. Et que je réalise alors qu'en quelques secondes l'équilibre perdu revenait.
Novembre nous emmène vers des énergies chaotiques et mouvementées, qui vont nous confronter à nos petits et grands travers et à tous les compromis avec notre être véritable que nous avons fait depuis bien longtemps. Cela ne sera pas « terminé » fin Novembre, vous vous en doutez...Aussi serons-nous avisés de cultiver l'humour et les moments dédramatisant cette drôle de période, de faire du sport un peu plus assidûment (avec l'état d'esprit de celui qui se fait un réel cadeau!) et de nous mettre à tendre l'oreille du côté de notre synchronisation (ou non) avec le mouvement fondamental en nous-mêmes (sommes-nous « dedans », comme une évidence, ou « à côté » ?).
Pour ceux qui acceptent de vivre cela en totalité, et pas seulement de 19h15 à 19h45 un mercredi sur deux, alors chaque moment du quotidien devient source d'écoute et de portance intérieure. Et le moindre désalignement, au fil du temps, se fait sentir, comme une micro-impulsion dérangeante. Et ce partenariat avec le corps commence alors à se rôder et à refonctionner de manière harmonieuse. De là viennent des idées plus claires, des intuitions plus justes et précises et aussi un drôle de sentiment d'élargissement intérieur. Et chaque pallier est une victoire à saluer d'un gros câlin à soi-même !
Je vous retrouve de l'autre côté du mois, quelque part en décembre... Bon vent à tous !
Gaëlle