| | A l'origine.... La Deesse Mère | |
| | Auteur | Message |
---|
Kristaldawn
Messages : 349 Date d'inscription : 21/08/2011 Localisation : un peu plus près des nuages Humeur : fantasque
| Sujet: A l'origine.... La Deesse Mère Sam 3 Sep - 12:53 | |
| Soleil-levant a rencontré pour vous Françoise Gange, qui depuis trente ans oeuvre à réhabiliter l’Eternel Féminin, enfoui dans nos inconscients et que l’avènement d’une ère nouvelle réveille incontestablement. Interview de Françoise Gange. .................... Les mythes de Sumer sont les plus anciens écrits décryptés à ce jour, et c’est là que commence l’histoire écrite. On y découvre des sociétés gravitant autour d’un divin féminin, et autour de valeurs radicalement différentes de celles qui fondent l’ordre patriarcal : rapports non hiérarchiques, valeurs nourricières et de partage, sans aucune verticalité, ce sont des valeurs d’échange, dans une ambiance de respect et de confraternité entre les différents éléments qui constituent le vivant, la nature y est respectée et vénérée comme étant la création de la Mère, aimante et nourricière.
On peut voir à travers les mythes, tant ceux de Sumer que ceux de l’Egypte ancienne pré-dynastique, que cette culture de la Déesse favorise les arts, la musique, la danse, qu’elle vénère la beauté.... Les temples sont le théâtre de la hiérogamie : on y pratique l’union sacrée du principe féminin et masculin. La notion de péché n’existe pas. On magnifie la vie sous toutes ses formes et d’abord sous celle de l’union sacrée des deux principes vitaux. Ces temples ont le plus souvent la forme de la ziggurat, ou temple à degrés, plantés d’arbres sur chacun des degrés, pour figurer la montagne primordiale, le sommet de la ziggurat étant symboliquement le point sacré, où le ciel et la terre se rencontrent.
La Terre est vue comme le corps de la Grande Mère. Terre où on ensevelit les morts en position fœtale pour qu’ils renaissent vers une nouvelle vie. Ce symbolisme de la terre, matrice des renaissances, étant on le voit profondément différent, quant à son sens, de la pratique de l’enterrement tel que nous le connaissons, dans un système où la terre a été assimilée à la poussière : « Tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière »... Quand on voyage dans les îles de la Méditerranée, sur les traces de la Déesse à Malte, Chypre ou en Crète... on peut encore y voir les vestiges des grands temples de la Déesse, de forme ronde, trilobée et vus d’avion, certains (à Malte en particulier) ont la forme des Vénus paléolithiques, aux hanches gonflées, généreuses.... On a retrouvé en Anatolie (Turquie), des salles souterraines dédiées à l’ accouchement sacré : les murs y sont peints en rouge et portent des reliefs représentant la Déesse Mère qui met au monde son fils, symbolisé sous les traits d’un petit taureau. A cette époque, tous les hommes sont les « fils de la Mère », l’homme est associé à la douceur, au plaisir, goûtant notamment ceux de la chair. Il participe à la vie du temple, y est vraisemblablement danseur, musicien. La culture de la Déesse n’étant étayée sur aucune domination et sur le respect de la nature, le temps de l’homme n’est accaparé par aucun des « grands travaux » qui plus tard, en patriarcat, exténueront le fils, le frère, comme le mari ainsi que le dit l’épopée de Gilgamesh.
On sait que la femme est agricultrice, potière, musicienne, danseuse...La grande Prêtresse gère l’économie, les affaires de la cité, entourée d’un conseil d’anciens. Le mariage patriarcal (dominant/dominée) n’existe pas encore et on a tout lieu de croire que le couple est libre, non nécessairement stable. L'article intégral : http://www.soleil-levant.org/presse/article.php3?id_article=39 | |
| | | Kristaldawn
Messages : 349 Date d'inscription : 21/08/2011 Localisation : un peu plus près des nuages Humeur : fantasque
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère Sam 3 Sep - 12:59 | |
| DU CULTE DE LA DEESSE MERE AU CULTE DE MARIE Marie Solièshttp://www.observatoiredesreligions.fr/spip.php?article89 A. L’IMAGE
Deux types d’images semblent engendrer celles de la Vierge à l’Enfant : les représentations plastique de la déesse Isis tenant l’enfant Horus sur ses genoux [1] et certaines sculptures de déesses mères étrusques. Or nous pouvons penser que ces deux types d’images existent à Florence dans l’Antiquité.
B. LES QUALITES ET ROLES
Parmi les qualités et rôles attribués à la Déesse Mère, nous retrouvons, chez Marie, la vierge, la mère, la rédemptrice (parce qu’elle permet la rédemption en acceptant de donner naissance à celui qui sauve l’humanité), la protectrice, la consolatrice. Comme Isis, elle est appelée reine du ciel et étoile de la mer. Contrairement à certaines déesses évoquées [2] Marie ne possède pas leur caractère effrayant. Par contre elle acquiert celui de médiatrice. Elle est Lumière par son Fils et non par elle-même.
C. LES LIEUX DE CULTE
Le culte à la Grande déesse est lié à des lieux naturels évocateurs de mystères féminins : les grottes et les sources, les monts qui renvoient l’homme à l’idée de l’épreuve initiée par la femme, du passage nécessaire par l’élément féminin, de la régénération grâce au principe féminin. La Vierge est vénérée dans ces mêmes lieux symboliques. Son culte s’enracinent parfois dans les lieux géographiques même dédiés autrefois à des déesses païennes : à Ephèse, où nous savons qu’Artémis était vénérée sous l’aspect de la fécondité, un culte s’est développé dans une maison où, selon la légende, Marie aurait habité. A Soissons, une église est consacrée à Marie, au VI°siècle, sur les fondements d’un temple d’Isis. Le Mont Carmel, autrefois consacré au culte cananéen d’Astarté, donne son nom à un Ordre voué à la Vierge. A Rome, la basilique Santa Maria sopra Minerva près du Panthéon, est construite sur un ancien temple dédié à Minerve, tout près d’un sanctuaire d’Isis.
D. LES TEMPS DE CULTE
Le cycle des saisons et la course du soleil qui marquent le cycle de la vie végétale, animale et humaine servent de cadres aux temps forts du culte à la Déesse. Le culte de Marie prend place dans ces mêmes temps. La Purification de la Vierge, le 2 février, appelée aussi Chandeleur, coïncide avec une ancienne fête des lumières : on allumait des feux et des torches toute la nuit pour aider à la revivification de la nature. Cette fête renvoyait au rite éleusiniens des fidèles portant des torches en commémoration des recherches entreprises par Déméter pour retrouver Korè. Les bougies étant les emblèmes du pouvoir divin et vivificateur du soleil, la Purification de la Vierge prend toute sa valeur à l’époque de cette fête. De fait, le rite de la Purification résulte du mystère de l’Incarnation qui arrache l’humanité aux puissances des ténèbres. Auparavant, la Vierge a porté la lumière. L’Annonciation, au printemps, le 25 mars, correspond à l’élan de la nature qui reprend vie. La date précise résulte, bien sûr, du choix de celle, neuf mois plus tard, de la naissance du fils de Dieu, le 25 décembre, au moment où la lumière, elle, reprend son élan. La Vierge donne naissance à Jésus au moment du solstice d’hiver, moment où le soleil commence à croître, or, cette fête de Noël était aussi celle du « Soleil Invaincu » dans le culte de Mithra. C’est aussi, à cette époque de l’année, qu’en Egypte le dieu-Soleil renaissait, Horus, fils d’Osiris, dans les bras d’Isis. De même, c’était la fête de Saturne, dieu romain primitif de l’agriculture. L’Assomption, autre temps fort pour Marie est célébrée au mois d’août, à l’époque des fêtes champêtres à la fin des moissons, période de culte à la Déesse Déméter à qui les prémices étaient offerts. Ainsi, l’Eglise adapte et interprète les croyances païennes pour en faire sa doctrine. Elle édifie sa foi et ses pratiques sur les vestiges de l’antique culte. Ces temps forts sont chargés d’un sens nouveau, mais ils rappellent toujours qu’il doit y avoir mort pour qu’il y ait renaissance. Ils évoquent ce que le paysan vit au quotidien : l’idée de régénération au printemps, après la mort hivernale. Le fondement du culte de la Vierge prend appui sur le trait commun essentiel à ces déesses, celui de la fertilité, celui de la capacité à donner naissance, tout en s’enracinant dans les écrits évangéliques. Mais, n’existe-t-il pas, dans l’Ancien Testament, une figure féminine désignée par sa capacité à engendrer un être exceptionnel et à revivifier l’humanité, autrement dit une préfiguration de la personne de Marie ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère Sam 3 Sep - 13:13 | |
| intéressant, il faudra que je revienne lire tout ceci à tête reposée |
| | | pascal
Messages : 1649 Date d'inscription : 18/08/2011 Age : 50 Localisation : Binche Emploi/loisirs : Sans Humeur : Moyenne
| Sujet: Le culte de la déesse mère. Sam 3 Sep - 14:26 | |
| Bonjour Kristal. Le culte de la déesse mère est plus vieux que le monde, il remonte au temps des civilisations. La civilisation celte en parlait et ils prétendaient que c'était le Dieu Lug qui en était le représentant si je puis dire. Je sais que ce n'est pas facile de tout comprendre, mais j'ai lu un livre et je pense que si je reviens à mettre la main dessus, je pourrais en parler un peu plus. Merci pour le partage. | |
| | | Kristaldawn
Messages : 349 Date d'inscription : 21/08/2011 Localisation : un peu plus près des nuages Humeur : fantasque
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère Sam 3 Sep - 18:42 | |
| Bonsoir Pascal et Manaé,
Si cela vous a plut, j'en suis ravie, car j'aime beaucoup l'idée de la Déesse Mère, tout en pensant que Marie est l'adaptation Chrétienne de cette Grande Déesse (autre appellation, la Grande Déesse, Grande Mère etc)
On dit que la mère de Marie, et donc, la grand-mère du Christ, était Anna.
Hors, dans les légendes celtiques, Danna ou Ana selon la façon de l'orthographier, est aussi un autre nom pour la Déesse, curieux non ? :-) En fait, pas curieux, sûrement une adaptation qui ne saute pas aux yeux de ceux qui ne le savent pas bien sur, mais qui n'échappe pas à ceux qui connaissent les traditions de nos racines celtiques.
Vous souvenez vous de la chanson "La tribu de Dana" ???? eh oui, il s'agissait de la tribu celte des enfants de Danna Nous la retrouvons sous les traits de la "triple Déesse" représentée par une jeune fille (le printemps de la vie), une femme mure et souvent enceinte (l'été, les moissons, la fertilité) et une vieille femme très maigre (l'hiver, la vieillesse et la mort, mais aussi la sagesse)
D'ailleurs le chiffre trois est très vénéré des Druides, (regardez ma signature, "triades druidiques", le trois à une valeur symbolique, et maintenant les chrétiens parlent plutôt de la Trinité.
Pour nos ancêtres bretons, la Déesse portait plusieurs noms, comme Keridwen ou bien Birgid (Brigitte aujourd'hui).
Les traditions celtiques honorent la Déesse et le Dieu, fils de la Déesse, qui meurt et ressuscite chaque année. Ce Dieu est connu sous le nom du "Cornu", car on le représente avec des bois de cerf, (le Dieu Cerf) Vous vous en doutez, il a été diabolisé, car on a pris ses cornes d'une part, et les sabots du Dieu Pan (le Dieu de la Nature) et pas besoin de beaucoup d'imagination pour comprendre la vilaine transformation et la dénaturation de la symbolique de ces Dieux païens
Allez @+++ et bonne soirée à tous | |
| | | pascal
Messages : 1649 Date d'inscription : 18/08/2011 Age : 50 Localisation : Binche Emploi/loisirs : Sans Humeur : Moyenne
| Sujet: La déesse mère. Dim 4 Sep - 8:51 | |
| Bonjour Kristal, c'est vrai que le sujet est vaste, de faite, ta signature est une triade. La tribu de Dana est une adaptation moderne. Je ne saurais trop te conseiller le cd de Nolween Leroi pour les chansons bretonnes. Mais il y a un Dieu pour tout chez les Celtes. Ce ne sont pas nos compères comiques que sont Astérix et Obélix qui me contrediront. Mais revenons à la réalité, la vie des Celtes était avantageuse pour tout le monde, malgré la grande question s'ils pratiquaient les sacrifices humains, je me sens un peu enclin à répondre à ce sujet. Mais que soit, tu as très bien fait de poster cela, fervent amateur de la civilisation celte, je pense que nous aurons encore le plaisir d'en discuter ensemble et de joindre celui ou celle qui a des idées à proposer. | |
| | | Kristaldawn
Messages : 349 Date d'inscription : 21/08/2011 Localisation : un peu plus près des nuages Humeur : fantasque
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère Dim 4 Sep - 9:51 | |
| Bien volontiers, car j'adore tout ce qui à trait aux celtes, aux Druides etc
Pour la question des sacrifices humains, cela parait étonnant, vu la grande moralité des Druides. Il semblerait que, déjà, cela soit une propagande négative pour les salir (mais, bon, vu l'époque, va savoir !!!! C'était pas des Saints non plus les gens de cette période) mais ça ne cadre pas avec le reste. Les Druides, bien que connaissant l'écriture et les mathématiques, ne transmettaient leurs connaissances que par voie orale, pour préserver la parole auquelle ils avaient plus confiance Pour nous ça nous parait curieux. Mais c'est ainsi. Par conséquent on nous dit que les véritables traditions celtiques seraient perdues. Ma foi !!!! Oui et non, car s'ils n'écrivaient pas, ils avaient des adeptes qui eux écrivaient, et surtout les grecs anciens, dont un des plus cèlèbres de leurs élèves fut Pythagore. Et, Pythagore fondat par le suite une école de Mystère, et Pythagore laissa aussi des écrits donc.... Il existe un bon livre qui explique beaucoup de choses il s'agit de celui-ci : Les Druides : Des philosophes chez les Barbares [Poche] Jean-Louis Brunaux Mais bien sur, il y a beaucoup, beaucoup d'autres bouquins qui en parlent aussi. Et oui, Pascal, nous avons matière à discuter ;-))) Bonne journée à tous | |
| | | pascal
Messages : 1649 Date d'inscription : 18/08/2011 Age : 50 Localisation : Binche Emploi/loisirs : Sans Humeur : Moyenne
| Sujet: Le livre Dim 4 Sep - 12:10 | |
| Krystal, je ne pense pas que ce soit vrai ou faux concernant les sacrifices humains, bien des gens se posent la question, même les plus érudits en ce qui concerne la civilisation celtique. Je termine le livre de Blaise qui fût un des premiers écrivains en ce qui concerne la table ronde puis je vais voir si je sais trouver ton livre. Surtout, il ne faut pas croire que j'accuse les druides de faire quoi que ce soit, j'en apprend encore tout les jours. Je sais qu'ils étaient capable du meilleur comme du pire, c'est une vieille civilisation et culture. | |
| | | Kristaldawn
Messages : 349 Date d'inscription : 21/08/2011 Localisation : un peu plus près des nuages Humeur : fantasque
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère Dim 4 Sep - 12:25 | |
| | |
| | | pascal
Messages : 1649 Date d'inscription : 18/08/2011 Age : 50 Localisation : Binche Emploi/loisirs : Sans Humeur : Moyenne
| Sujet: La déesse mère. Dim 4 Sep - 13:44 | |
| Bonjour Kristal, je sais bien que tu ne juges pas, simplement que je tenais à le dire. Je sais que c'est une civilisation très très intéressantes mais surtout bien complexe. Je sais que l'on en parle beaucoup, certaines personnes pensent savoir beaucoup et je pense que nous ne savons pas les 3/4 de la civilisation. Mais bon, il faut découvrir, personnellement je reste persuadé que la vie des celtes influencent notre vie encore maintenant. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: A l'origine.... La Deesse Mère | |
| |
| | | | A l'origine.... La Deesse Mère | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |