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Pen-dragon est traditionnellement interprété comme signifiant « tête(s) de(s) dragon(s) » en gallois. La légende d’Uther Pendragon l’associe effectivement à cet animal fantastique : dans une vision, lui apparaît une comète en forme de dragon dont il s'inspire pour créer deux étendards ou insignes. Une autre tradition prétend qu'il portait à sa selle les têtes de deux dragons, un blanc et un rouge, qui vivaient autrefois sous terre ; réveillés par le poids de la tour que le roi Vortigern faisait construire au-dessus d'eux, ils s'entretuèrent en sortant de terre.
Néanmoins, il est vraisemblable que le nom Uther Pendragon résulte d’une lecture erronée de Petr Penndrogn, « parfait chef de troupe » (Petr: "4/parfait/très", Penn: "chef/tête" & Drogn: "troupe")1. Le draco était l'étendard ou oriflamme de la cavalerie du bas empire romain, d’où le nom de « dragons » pour désigner les cavaliers. Le Penndrogn serait donc le magister equitum, à savoir le général, ou commandant, de la cavalerie. Cette interprétation est étayée par le fait qu'Uther est présenté comme le frère du roi Ambroise Aurèle et le chef de ses armées. Dragon se dit d’ailleurs aerouant en breton, langue proche du gallois, et non dragon.
La source principale pour sa légende est l’Histoire des Rois de Bretagne de Geoffroy de Monmouth. Uther y est le plus jeune fils du roi Constantin II. L’aîné, Constans, héritier du trône de Bretagne, est tué par l’usurpateur Vortigern. Ambrosius Aurelianus, puîné, et Uther se réfugient en Bretagne continentale. Lorsque l’alliance contractée avec les Saxons par Vortigern tourne à son désavantage, les deux frères reviennent. Ambrosius Aurélianus élimine Vortigern et devient roi.
Promu chef des armées, Uther se rend en Irlande pour en rapporter avec Merlin les pierres de Stonehenge et bat Paschent, fils de Vortigern, et ses alliés saxons. Il a auparavant eu la vision d’une comète en forme de dragon que Merlin interprète comme le présage de sa victoire et de la mort de son frère. Effectivement, Uther trouve à son retour ce dernier agonisant, empoisonné par un assassin.
Devenu roi à son tour, il adopte le nom de Pendragon et fait faire deux dragons d’or dont un lui sert d’insigne. Il poursuit avec succès la lutte contre les Saxons. L’un de ses hommes est Gorlois, duc de Cornouailles. Une guerre éclate entre eux car Uther convoite sa femme, Igerne. Bien que celle-ci soit mise en sûreté au château de Tintagel, Uther la rejoint une nuit, ayant pris les traits de son mari grâce à la magie de Merlin ; de cette rencontre naîtra Arthur. Gorlois ayant été tué durant cette même nuit, Uther épouse Igerne qui lui donnera une fille nommée Anna. Le thème de la naissance illégitime se perpétuera dans les romans arthuriens avec Mordred, engendré par Arthur, et Galaad, fils de Lancelot.
Uther entreprend sa dernière campagne alors qu’il est si malade que les Saxons le surnomment « le roi mort-vivant ». Ses troupes battent néanmoins Octa fils d’Hengist à Verulamium (St Albans). Uther meurt non loin de là en buvant l’eau d’une source empoisonnée par l’ennemi
L'Empereur romain Constantin II, donné comme le père d'Uther Pendragon dans l'Histoire des rois de Bretagne, y apparait plutôt comme une figure composite inspirée de Constantin III, de Constantin de Domnonée (vie siècle) et d’un troisième Constantin mentionné dans les Généalogies Galloises. Le personnage de Constans, frère aîné d'Arthur selon l' Histoire, semble inspiré du fils de Constantin III ; le supposé puîné Ambrosius Aurelianus est un personnage réel, mais aucune autre source historique ne lui donne de frères nommés Constans ou Uther.
Arthur et l’aigle, poème écrit par un contemporain de Geoffrey de Monmouth, mentionne Madoc, père d’Eliwlod, comme fils d'Uther.
Selon Geoffroy, sa fille Anna épouse le roi Lot et donne naissance à Gauvain et Mordred. Cependant, ailleurs dans son œuvre, il affirme que le roi Lot avait épousé la sœur d'Aurelius durant le règne de celui-ci. Dans des romans plus tardifs, Anna devient Morgause, fille du premier mari d’Igerne ; elle n’est que demi-sœur d'Arthur et a pour sœur Morgane ; c’est généralement Elaine, fille d'Igerne et de Gorlois, qui est la mère de Gauvain.
Geoffroy mentionne une lignée de rois de Bretagne péninsulaire dont le premier est Hoel fils d’Anna (bien que dans certains passages sa mère soit la sœur d’Uther). Dans les Généalogies Galloises où Uther Pendragon n’est pas mentionné, il est également fils d’Anna. Il semble (à qui ?) que les sources de Geoffroy donnaient Hoel et non Gauvain comme son fils (?). Des narrateurs ultérieurs ont tenté de résoudre les contradictions entre sources en faisant du royaume de Hoel un fait Arthurien .
Source : Wikipédia.fr.
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